L'histoire du village

En vertu d'une charte,octroyée en 1194 par Guillaume III Talvas, Comte de Ponthieu, Noyelles est instituée en commune. L'original de cette charte, rédigée en latin sur parchemin se trouve dans les locaux de la mairie. Cette charte constitue l'une des richesses les plus importantes de l'histoire du village.

 

Au fil des siècles, l'ensablement naturel et la succession des digues ont réduit la surface de la Baie. Les terrains gagnés sur la mer ou "renclôtures" sont exploités comme pâturages.

 

 



On y découvre des milieux naturels remarquables entre les prés-salés où paissent les moutons de l'estran et les Marais de prestige.


historique

Des traces de la période antique ont été retrouvées à Nigella (ancien nom de la commune ) . A Sailly-Bray, on a trouvé des haches celtiques, des tuiles plates à rebords et des tessons de poterie rouge et noire, des figurines égyptiennes qui peuvent présumer que les Phéniciens vinrent dans ces lieux.

 

Durant le Moyen-Age, lorsque les différents comtes du Ponthieu eurent fortifié Abbeville et que celle-ci prit de l'importance comme havre maritime, ils élevèrent une forteresse à Noyelles, à l'embouchure de la Somme. C'était une citadelle avancée contre les incursions et les invasions des pirates.

  • Les cercueils de pierre découverts à Sailly-Bray appartiennent à l'époque gallo-romaine et aux premiers siècles de la monarchie française.
  • En 1194, Noyelles obtint une charte communale copiée sur celle d'Abbeville.
  • En 1217, naissance d'une collégiale dédiée à Notre-Dame : Guillaume III, comte de Ponthieu, établit dans l'église un chapitre composé de douze chanoines et d'un doyen3.
  • En 1346, Édouard III d'Angleterre, passa le gué de Blanquetaque, se présenta et somma le château de se rendre.
  • En 1419 Jacques d'Harcourt, seigneur de Noyelles et gouverneur du Crotoy attaque les villes et les châteaux occupés par les     anglo-bourguignons et ramène à Noyelles un butin important.
  • En 1423, Jacques d'Harcourt finit par succomber sous le nombre des Anglo-Bourguignons de Philippe III de Bourgogne.

 

 

 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'argent à la fasce d'azur, accompagné en chef de trois fleurs de lys de gueules et en pointe d'une molette de sable.


Pendant la Première Guerre mondiale, Noyelles abritera une importante base arrière britannique dont un grand camp de travailleurs immigrés chinois. Près de 12 000 coolies furent recrutés par l'armée britannique entre 1917 et 1919 dans le cadre du Corps de travailleurs chinois, (Chinese Labour Corps),  pour des tâches civiles à l'arrière du front mais certains connaitront les zones de combat. À ce titre, ils représentent l'une des premières immigrations chinoises en France. Ils avaient l'interdiction de se mêler à la population civile du lieu et étaient affectés à des tâches ingrates et rudes. Beaucoup sont morts d'une épidémie de choléra qui a sévi dans le camp, de tuberculose et surtout de la grippe espagnole en 1918-1919, certains furent tués au combat. Le cimetière chinois  regroupe plus de 800 stèles de blanches ornées d'inscriptions en anglais ("Faithful unto Death" ou " Though death he still liveth" ou encore "A good reputation endures for ever") ainsi que d'idéogrammes en chinois et sur quelques-unes, très rares, le nom du défunt. La Commonwealth War Graves Commission entretient, le plus grand cimetière chinois d'Europe.

La commune est desservie en gare de Noyelles par le chemin de fer depuis 1847, avec la ligne de Longueau à Boulogne-ville . Elle était également desservie par les chemins de fer départementaux d la Somme , dont les lignes Noyelles/le Crotoy et Noyelles/Saint Valéry sont désormais exploitées par le chemin de fer touristique : le Chemin de fer de la Baie de Somme.